- Réunion commune du Conseil communal et du CPAS
A l’ordre du jour :
– présentation du rapport des synergies 2022-2023 par les 2 directrices générales, Mesdames Merker et Santer
Le groupe MR, par la voix de Jean Pierre Georgin, remercie les 2 directrices générales pour leur présentation. Ces synergies sont essentielles et traduisent une dynamique positive dans les services de la Ville. Ces synergies sont également primordiales notamment pour lutter contre la pauvreté puisque des décisions prises au niveau de la Ville peuvent avoir des conséquences sur la population plus fragile.
– présentation des budgets ordinaire et extraordinaire par le Président du CPAS
budget ordinaire 2024: 19.693.710,99€
Notre groupe tient d’abord à remercier tous les services et acteurs de terrain pour leur travail, dans des conditions souvent difficiles.
L’augmentation du budget du CPAS d’année en année est un indicateur de l’augmentation de la pauvreté sur notre commune. En 10 ans, on est passé de 9 à presque 20 millions.
Le nombre de logements sociaux augmente aussi considérablement. Malheureusement ils sont encore trop souvent regroupés dans les mêmes quartiers. Ce manque de mixité sociale est dommageable.
Le budget 2023 initial était de 17.890.591,28 €. Après la modification budgétaire, nous en sommes déjà à 19.081.333,90 €. Dès lors, il ne faut pas être devin pour prédire que le budget prévu pour 2024 sera insuffisant !
Le budget 2024 est une simple indexation qui, malheureusement, ne traduit aucune nouvelle politique, aucun moyen supplémentaire pour diminuer la paupérisation grandissante sur le territoire de notre commune. Encore une occasion manquée pour la majorité Les Engagés-PS !
Quant à l’extraordinaire, rien d’ambitieux ni de nouveau à souligner. Encore une déception !
Le groupe MR a approuvé les synergies Ville-CPAS mais voté contre le budget tant à l’ordinaire qu’à l’extraordinaire.
- Budgets 2024 de la Ville
Bertrand Lespagnard, qui suit plus spécifiquement les dossiers budgétaires pour notre groupe, a adressé à la majorité Les Engagés-PS les remarques suivantes :
« En 2024, les recettes de 4 sources de financement (précompte immobilier, additions à l’impôt sur les personnes physiques, le fonds des communes et la compensation de la force motrice) génèrent à elles seules et ce par rapport à l’année 2022, 5.718.000 euros supplémentaires au bénéfice de la commune.
Malgré ces recettes en augmentation, nous assistons à la lecture de ce budget à des reprises de provisions pour un montant de 1.219.000 euros alors que l’an dernier les provisions étaient alimentées à concurrence de 1.300.000 euros.
Si nous étions un ménage, cela voudrait simplement dire qu’au lieu d’alimenter notre compte d’épargne de 1.300.000 euros on va rechercher sur ce même compte d’épargne plus de 1.200.000 euros.
Comme l’écrit le directeur financier dans son excellent rapport et je cite « nous avons gratté les fonds de tiroir pour rester dans le carcan fixé ». Il est également écrit que dans l’espoir que la situation revienne à un niveau normal il a été décidé de faire le gros dos et de puiser dans nos réserves …
Quand on peut également lire dans un tableau présent dans le corps du budget que :
– le volume d’emprunts souscrits ces dernières années dépasse le volume historique
– les taux atteignent des niveaux bien plus élevés que les exercices précédents
– la répercussion se fait pleinement ressentir sur le budget
… il y a de quoi émettre quelques craintes.
Ce sentiment est corroboré par le Bourgmestre lui-même quand il écrit, toujours dans le corps du budget, que depuis quelques exercices le recours aux réserves est devenu inévitable et qu’il fait le constat que la Ville ne maîtrise pas totalement les effets qui impactent sa situation financière, la prudence doit rester de mise.
Quand une augmentation des recettes importante additionnée à une reprise de provisions également importante permet juste de maintenir un budget à l’équilibre, quelles conclusions doit-on en tirer ?!
Evidemment une commune, comme un ménage, comme les entreprises, est confrontée à des difficultés conjoncturelles (inflation, coût de l’énergie, …) auxquelles il faut faire face. Mais n’est-il pas également opportun de se poser la question si des réformes structurelles ne doivent pas être étudiées. Telle est la réponse que devrait donner un exécutif comme le Collège communal. Devrait donner car à ce jour, pas ou peu de changements constatés … malheureusement.
Feu orange donc, orange foncé même (et vous en avez même changé de couleur Monsieur le Bourgmestre) pour ce budget ordinaire pour lequel nous nous abstiendrons.
En ce qui concerne l’extraordinaire, depuis le début de la législature, nous avons acheté des camions, des camionnettes, des tracteurs, du mobilier, de l’informatique, … tout ce qui est indispensable pour faire fonctionner une administration au service de ses concitoyens. Le piétonnier a également été rénové, des routes ont été entretenues (et bien entretenues), des bâtiments ont été améliorés, des panneaux photovoltaïques installés. Oui un certain nombre de dossiers ont abouti mais où sont les gros dossiers qui ont fait de Marche ce qu’elle est aujourd’hui ?!
Savez-vous ce qui a eu lieu entre le 6 mars 2018 et le 31 mars 2018 ? Il y a donc plus de 5 ans…
La population marchoise était interrogée sur le projet d’aménagement de la Place aux Foires.
6 ans même d’après votre propre aveu, Monsieur le Bourgmestre. Et en 6 ans, pas grand-chose si ce n’est un budget passé de 1.000.000 d’euros à 3.250.000 euros, à augmenter des aménagements prévus en bordure de place pour 1.150.000 euros.
L’avenir nous dira si les estimations sont concordantes et si, in fine, cette couverture sera construite. Que celles et ceux qui veulent avoir leur nom sur la plaque d’inauguration patientent encore et se préparent pour la prochaine campagne !
Heureusement le skate park verra le jour … un jour, on va créer une aire de jeux à On, une crèche à Marloie, un hall de stockage, un mobipôle. Un jour, on va aménager l’allée du Monument espérons-le… un jour mais de quelle année ? Et comment le financer?!
Ce n’est pas donc pas à Saint-André auquel je vais m’adresser, qui est invoqué par les femmes pour trouver un mari et qu’on fête le 30 novembre mais comme Mr l’échevin l’a dit à Saint-Nicolas. Et comme les fournisseurs de ce dernier, votre catalogue de bonnes intentions, qui cette année s’est digitalisé, fera encore rêver beaucoup. Espérons que ces rêves des grands enfants que nous sommes se réaliseront quand … un jour nous serons grands.
Et comme nous avons été très sages, le sachet reçu est est la preuve, nous ne nous opposerons pas à votre budget extraordinaire mais nous nous abstiendrons en demandant au Père fouettard de vous donner quelques petits coups de martinets pour faire avancer un peu plus rapidement les différents projets. »